Sous le soleil de Catane

Pointer sous le soleil de Catane

 

À Grenoble, nul besoin de faire des centaines de kilomètres pour écouter les accents chantants du sud de l’Europe. Il suffit de poser ses fesses sur le muret qui jouxte l’un des terrains du club de pétanque Catane, ouvert 365 jours par an, à deux pas du pont éponyme coincé entre le boulevard Joseph Vallier et l’immense parking – désert – construit en 2006.

En ce mois clément de novembre, une douzaine de retraités et quelques travailleurs essuient méthodiquement leurs boules d’un revers de chiffon, tirent, pointent, se chamaillent puis s’en vont taper une coinche dans le local du club où Alice, la seule femme, tient la buvette.

La plupart de ces hommes ont migré, il y a des dizaines d’années, en laissant derrière eux le Portugal, l’Italie ou encore l’Espagne. Beaucoup ont travaillé dans le bâtiment, d’autres ont monté leur entreprise. Ils ont finalement fait leur vie à Grenoble, avec ou sans la nationalité française, peu leur importe.

Alors pourquoi ne pas aller tailler le bout de gras avec ces infatigables joueurs et recueillir quelques bribes de leur passé et leurs petites histoires ?