Rez-de-chaussé Vercors

Rez-de-chaussé Vercors

 

Au départ, j’avais l’intention de tirer les portraits de plusieurs de ces énigmatiques personnages qui vivent dans leur loge en milieu urbain. Ces personnages qui tendent à disparaître et dont tout le monde se contrefout sauf certains habitants et une poignée de facteurs : les concierges.

J’espérais qu’ils me raconteraient un peu de leur quotidien, chacun à leur manière. Mais ça ne s’est pas déroulé comme ça. Des loges sont restées fermées à mon arrivée, d’autres étaient définitivement abandonnées. Certains concierges ne voulaient pas témoigner, d’autres ont accepté, mais si peu.

J’ai finalement rencontré Michel, concierge dans l’une des emblématiques « trois tours » de Grenoble. La tour « Vercors » : cent cinquante-quatre boîtes aux lettres, comme le nombre d’appartements, à peu prés quatre cent habitants, quatre vingt dix huit mètres de haut, trois ascenseurs, des escaliers en pagaille et zéro charme.

Les yeux encore ensommeillés, j’ai retrouvé Michel au pied de cette immense tour construite en 1965 qui surplombe le quartier de l’Île Verte, à l’est de la ville, pour passer la journée avec lui.

Et tant pis pour les jolies loges en bois drapées d’un rideau des années 60 que l’on trouve encore dans les immeubles bourgeois du centre-ville, Michel avait tant à raconter.

Novembre 2012.